jeudi 21 mars 2024

La cohérence cardiaque est-elle vraiment efficace ?

Alors que la cohérence cardiaque, une technique de respiration assez simple à utiliser, est de plus en plus en vogue, l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) fait le point.
Connaissez-vous la cohérence cardiaque ? Cette technique de respiration de plus en plus utilisée en sophrologie et en psychothérapie permet de mettre en phase le rythme du cœur et celui de la respiration. Pour ce faire, il vous suffit d’inspirer sur 5 secondes, puis d’expirer également sur 5 secondes, le tout pendant 5 minutes. Cette technique de respiration permettrait de gérer son stress et ses émotions, diminuer l’hypertension artérielle mais aussi de réduire la dépression et l’anxiété.

Face au succès de la cohérence cardiaque, l’INSERM, l’Institut Nationale de la Santé et de la Recherche Médicale, revient sur cette pratique mais aussi sur l’emballement médiatique autour d’elle. Si ses effets positifs sur la santé sont incontestables, elle ne peut à elle seule être considérée comme un véritable traitement, et ne suffirait pas à elle-même. Selon l’INSERM, les bénéfices de cette technique sont "exagérés". L’Institut détaille pourquoi dans sa rubrique Canal Détox.

Des bienfaits reconnus par plusieurs études

De nombreuses applications mobiles et magazines vantent les bienfaits "immédiats" de la cohérence cardiaque sur la santé. Si l’INSERM ne remet pas en cause les bienfaits de cette pratique, elle s’inquiète néanmoins du fait qu’elle soit vendue comme une pratique miracle. Pour qu’elle soit efficace, la cohérence cardiaque doit être pratiquée plusieurs fois par jour pendant plusieurs mois. Et surtout, elle ne suffit pas à soigner des pathologies lourdes comme les troubles anxieux ou la dépression.

L’organisme reconnait que plusieurs études ont mis en avant les effets bénéfiques de la cohérence cardiaque sur le plan physiologique et psychologique, notamment concernant les troubles cardiovasculaires (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque chronique) et les troubles mentaux (anxiété, stress, voire même certaines formes du trouble du spectre autistique). Cependant, l’INSERM note que ces données sont "encore parcellaires et les connaissances sur le sujet reposent pour le moment souvent sur des observations empiriques."...

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