mardi 18 mars 2025

Le Prince qui voulait être Pauvre
Il était une fois un prince nommé Alden, né dans un palais d’or et de marbre. Il avait tout ce que l’on pouvait désirer : des vêtements brodés de fils d’argent, des mets raffinés venus des quatre coins du monde, et des serviteurs pour exaucer le moindre de ses souhaits.
Mais Alden n’était pas heureux.
Chaque jour, il voyait le peuple rire, s’aimer, se parler librement. Et lui, malgré sa couronne, se sentait plus prisonnier que roi.
Un matin, il déclara à son père, le roi :
— Père, je veux être pauvre.
Le souverain éclata de rire.
— Pauvre ? Pourquoi voudrais-tu renoncer à tout ce que nous avons ?
— Parce que je ne sais pas ce que signifie mériter ce que l’on possède. Je veux découvrir le monde sans richesse ni titre.
Le roi, inquiet, tenta de le raisonner. Mais Alden était décidé. Alors, sous les regards médusés de la cour, il ôta sa couronne, revêtit des habits simples et quitta le palais.
Il marcha longtemps, loin des murailles dorées, jusqu’à arriver dans un petit village. Là, personne ne savait qu’il était un prince.
On l’accueillit comme un étranger, ni plus ni moins.
Il apprit à labourer la terre, à pêcher au lever du jour, à partager un repas simple sous les étoiles. Pour la première fois, il sentit la fatigue dans ses muscles, la joie d’un pain gagné par l’effort, la chaleur d’une amitié sincère.
Un jour, un vieil homme du village lui demanda :
— D’où viens-tu, étranger ?
Alden hésita, puis sourit.
— D’un endroit où l’on croit que l’or remplit le cœur. Mais j’ai découvert qu’un morceau de pain partagé a plus de valeur qu’un festin solitaire.
Les années passèrent. Alden devint un homme simple et heureux, vivant du travail de ses mains. Il n’avait plus de couronne, mais il se sentait enfin libre.
Mais un soir, un messager royal arriva au village.
— Le roi est mort, annonça-t-il. Tu es l’héritier du trône.
Alden savait qu’il devait choisir : rester un homme libre ou redevenir prince.
Il retourna au palais, mais il n’était plus le même. Il ne s’entoura pas de richesse, ne régna pas depuis une salle d’or. Il ouvrit les portes du château, marcha dans les rues, travailla aux côtés du peuple.
Et l’on dit que sous son règne, jamais un homme ne mourut de faim ni ne fut oublié.
Car le prince qui voulait être pauvre était devenu le roi qui comprenait la valeur de chaque chose.
Moralité :
La vraie richesse ne se mesure pas en or, mais en ce que l’on donne et partage.

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