jeudi 24 avril 2025

Les 7 bienfaits santé des gros mots !

Les jurons s’avèrent bénéfiques à ceux qui les prononcent, au niveau psychologique, mais aussi physique ! Une nouvelle étude vient alimenter la liste des vertus de ces gros mots, à utiliser avec parcimonie.

Jurer, c’est bon pour la santé ! Et c’est la science qui le dit. Sûrement une bonne nouvelle pour nous, Français, bien connus pour ne pas avoir notre langue dans la poche…

En effet, dire des gros mots a des effets bénéfiques au niveau psychologique mais aussi physique. C’est le résultat de plusieurs études, menées par des chercheurs britanniques. Bien que les raisons de ce phénomène ne soient pas identifiées, elles pourraient avoir un lien avec le caractère interdit de ces mots. Ils favorisent la désinhibition et l’esprit de rébellion, et ainsi, le bien-être.

À noter que ces études pointent les bénéfices de dire des jurons, mais ne suggèrent en aucun cas qu’en recevoir aurait les mêmes effets. Au contraire, les injures sont perçues comme des mots grossiers, et sont même souvent utilisés comme des insultes. Certains sont même punis par la loi ! Si vous souhaitez jurer, il reste mieux de le faire seul ou avec des gens de confiance....

mercredi 23 avril 2025

Parler à des inconnus nous rend plus heureux : conseils pour débuter une discussion

La société moderne est synonyme d'individualisme. Faire des rencontres devient difficile. Pourtant, même des interactions courtes peuvent rendre heureux. Voici des conseils d'une psychologue pour se lancer auprès d’inconnus sans passer pour quelqu’un d’étrange.

Sur le quai du métro, à la terrasse d’un café ou dans une file d’attente, les occasions de se lancer dans une conversation avec un inconnu sont nombreuses. Et selon plusieurs études en psychologie, se connecter à l’autre de manière significative a tendance à rendre les gens plus heureux. « Nous avons constaté que les interactions occasionnelles avec des personnes dont nous ne sommes pas émotionnellement proches ont un effet positif sur la satisfaction de vie », explique Esra Ascigil, auteure principale d'une récente étude turque.

Comment le fait de se lancer dans une conversation avec une personne avec laquelle on n’a peut-être aucun atome crochu peut-il rendre heureux ? Cette question a été posée à la Dre Gillian Sandstrom, psychologue à l’Université de Sussex au Royaume-Uni. Selon elle, lorsque les gens discutent alors qu’ils ne se connaissent pas, ils se sentent plus proches de leur environnement. « Interagir avec des inconnus contribue à donner le sentiment d'être connecté et que d'autres personnes vous voient. Cela affecte non seulement nos sentiments, mais aussi notre corps et notre santé physique », explique-t-elle.

Les bienfaits des échanges avec des inconnus

La spécialiste en psychologie elle-même a testé cette technique, et ça marche. « C'est presque toujours agréable. Parfois, il n'y a rien de spécial. Mais j'ai appris beaucoup de choses, j'ai entendu des histoires amusantes, j'ai reçu des conseils et des recommandations. J'ai l'impression de faire partie d'une communauté, je me sens même plus en sécurité », explique la Dre Sandstrom.

Les freins à la discussion à l'autre

Pourtant, ce n’est pas si simple d'aller vers un inconnu pour papoter avec lui, surtout dans les grandes villes. Plusieurs raisons expliquent cette appréhension. La première : la peur. « Les données montrent que ce qui inquiète le plus les gens, en dehors du fait d'être rejetés, c’est d’avoir une conversation gênante », explique la Dre Sandstrom. La deuxième appréhension : les différences culturelles. Selon l’endroit où la personne a grandi, la réaction ne sera pas la même.

Dans l’enfance, l'inconnu est perçu comme un danger. Quel parent n’avertit pas son enfant du risque qu’il encourt à parler à une personne qu’il ne connaît pas ? Cette mise en garde laisse forcément des traces à l’âge adulte.

Pour surmonter ces inquiétudes, la Dre Sandstrom donne des conseils dans un article de la BBC pour engager une discussion rapide avec un inconnu. En voici un diaporama.

1. Trouver un point commun

« C'est pourquoi les gens parlent du temps qu'il fait. C'est ce que nous partageons tous. Ou, si vous êtes dans un parc et que vous voyez des fleurs printanières, vous pouvez le faire remarquer à quelqu’un d’autre. »

2. Soyez curieux, posez une question

 « Le plus souvent, je demande simplement aux gens ce qu'ils font. J'ai vu une personne avec un appareil photo qui prenait un mur en photo, et je lui ai demandé : “Qu'est-ce que vous faites ?” Il s'agit d'être attentif et de remarquer les choses. Tant que vous posez la question sur un ton léger, et non comme si vous accusiez quelqu’un de quelque chose, les gens sont généralement heureux de discuter. »

3. Dans un musée ou dans un lieu d'intérêt

 « Demandez à un membre du personnel ce qu'il préfère dans ce lieu. Il pourrait attirer votre attention sur des choses que vous n'aviez pas remarquées auparavant et vous raconter une belle histoire. »

4. Venez en aide à une personne en difficulté

 « Les gens sont heureux de donner des recommandations et de partager des conseils si vous le leur demandez. D’un autre côté, vous pouvez aussi proposer. Si vous voyez quelqu’un en difficulté, vous pouvez lui dire : Hé, tu as besoin d’aide ? »

5. Complimentez les gens

« Je ne recommande pas de complimenter quelqu’un sur son apparence physique, parce que cela peut être un peu effrayant. Mais si vous faites un commentaire sur quelque chose qu’il a choisi comme des bijoux ou des cheveux bleus, cela fait du bien de l’entendre de la part de quelqu’un qui n’a aucune raison de vous le dire. »

6. Des mots contre la solitude

Une enquête canadienne sur les liens sociaux a mis en évidence les bienfaits de parler à des inconnus. L’enquête s’intéressait aux connexions humaines durant la COVID-19. Résultat : solitude, anxiété et épuisement professionnel se sont réduits.

7. Commencez par aborder une personne qu'on a l'habitude de croiser dans le trajet quotidien

C’est une première étape pour faciliter cette approche. La personne reconnaîtra le visage et sera moins surprise.

5 aliments qui facilitent la cicatrisation

Pour bien cicatriser, il est important de désinfecter la plaie et de la panser. Toutefois, il faut aussi faire attention à son assiette. En effet, certains aliments aident la peau à se régénérer plus rapidement.

Qu’elle soit liée à une coupure, un accident ou une opération, une plaie peut rapidement s’infecter ou s’aggraver, si nous n’avons pas les bons gestes. Il faut donc veiller à ne pas faire d’erreurs.

Cicatrisation : un mécanisme physiologique important

Petite ou importante, superficielle ou profonde, les blessures cicatrisent toutes de la même manière. Le processus repose sur 3 phases : 

  • La première étape est appelée phase de détersion ou inflammatoire : une réaction inflammatoire se déclare au niveau de la blessure. L’objectif est d’éliminer par son biais les corps étrangers, les bactéries et les cellules mortes. La peau lésée présente des rougeurs, un gonflement et une hausse de température
  • La phase de bourgeonnement est la période pendant laquelle le derme produit des fibres de collagènes afin de reconstruire la peau abimée ou manquante. Selon l’importance de la blessure, cela peut prendre entre une et plusieurs semaines. 
  • La phase de remodelage est la dernière étape de la cicatrisation. Pendant ce processus physiologique, le volume de la cicatrice se réduit et son aspect s’améliore. La cicatrice devient de moins en moins rosée pour finir blanche. Ce processus peut durer plusieurs années.

De nombreux éléments vont influencer la rapidité et la qualité de la cicatrisation : l’état de santé et l’hygiène de vie du patient, l’emplacement de la plaie et sa gravité (profondeur, taille) ou encore la survenue ou non d’une infection.

Justement pour limiter l'apparition d’une infection, il faut :

  • se laver les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique avant de toucher la blessure ;
  • retirer les corps étrangers de la plaie délicatement : évitez de frotter la plaie. Si vous ne parvenez pas à les retirer, consultez ;
  • appliquer du désinfectant en tamponnant la blessure : évitez de mélanger les produits sur la plaie. Utilisez une seule référence ;
  • mettre un pansement : il doit couvrir l’ensemble de la plaie.

En plus de ces mesures, il peut être bon de faire attention à votre assiette. Plusieurs aliments sont connus en effet pour faciliter la cicatrisation. Découvrez lesquels dans notre diaporama.

Le kiwi, le miel, les épinards, les agrumes et les foies de volailles 

mardi 22 avril 2025

Pourquoi la consommation d’alcool donne-t-elle mal à la tête ?

Les vacances de Pâques ont bien débuté et, avec elles, de nombreuses réunions de famille. Repas copieux, œufs en chocolat en dessert, et pour beaucoup, tout cela accompagné d’une bonne bouteille de vin. Une boisson qui peut rapidement provoquer des maux de tête. Medisite vous explique pourquoi et quels sont les remèdes existants.

Les vacances de Pâques viennent de débuter, apportant avec elles ses interminables repas de famille. Cousins, cousines, oncles et tantes, frères et sœurs : ces réunions, synonymes de joie, s'accompagnent souvent d’un repas copieux et d’œufs en chocolat à chaque recoin de la table. Et qui dit aliments riches dit souvent vin à volonté. Cette boisson, toxique pour l’organisme, laisse des traces lorsqu’elle est consommée sans modération. L’une d’elles : la migraine.

Céphalées et gueule de bois

Cet effet indésirable s’explique par plusieurs mécanismes. « Tout d’abord, la décomposition de l’alcool (l’éthanol) dans le foie génère la libération d’acétaldéhyde, qui est toxique, notamment pour le cerveau », explique à Actu.fr Léonard, interne en santé publique au CHU de Rouen. « C’est le foie qui doit éliminer l’éthanol, et c’est pour cela que plus le foie vieillit, plus cette élimination est ralentie, et plus les lendemains sont difficiles », ajoute-t-il.

Les mécanismes de la douleur

L'alcool va également stimuler la sécrétion de dopamine (l’hormone du plaisir), d'où l'effet euphorisant initial. Mais très vite, cette phase agréable laisse place à un effet sédatif entraînant une somnolence. La nuit de sommeil qui suit un excès d’alcool est particulièrement agitée. En cause : l’élimination des toxines par le foie.

« C'est cet organe qui décompose l’alcool, transformant l’éthanol en acétaldéhyde puis en acétate », explique, dans un article de la revue scientifique The Conversation, Christophe Lavelle, chercheur en biophysique moléculaire, épigénétique et alimentation au CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Le problème est que ces deux composés restent toxiques pour l'organisme.

Fatigue et mal de tête au réveil, la faute à la déshydratation

L'alcool a également un effet diurétique. « Il perturbe la production de vasopressine, une hormone antidiurétique qui régule l’activité des reins et augmentent la production d'urine. Ce qui est plutôt une bonne chose, car il faut bien uriner pour éliminer toutes ces toxines », ajoute le spécialiste. Résultat : le corps utilise de l'eau pour éliminer l'alcool, ce qui entraîne une déshydratation et l'apparition des maux de tête due au manque d'eau dans l'organisme.

La consommation d’alcool a également un effet vasodilatateur, c’est-à-dire la dilatation des vaisseaux sanguins. « Lorsque l’alcool n’est plus présent, les vaisseaux sanguins se contractent pour revenir à la normale », précise le médecin de santé publique du CHU de Rouen. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon médical, la vasoconstriction. Ce phénomène provoque des maux de tête.

Inutile donc de se tourner vers le vin nature en pensant éviter les lendemains difficiles. « Non, le soufre n’est pas responsable, mais bel et bien l’alcool. Ou alors seulement chez certaines personnes particulièrement sensibles aux sulfites ; d’autres réagiront plutôt aux histamines ou à d’autres amines biogènes, que l’on retrouve justement en plus grande quantité dans certains vins peu sulfités… », rappelle le spécialiste du CNRS.

Médicament et remèdes naturels au mal de tête

Mais alors, que faire pour limiter les maux de tête ? La première solution est de réduire sa consommation d’alcool. Bien que festive, cette boisson reste une substance toxique, responsable de maladies du foie et de cancers. Le mieux est donc d’en consommer des petites quantité occasionnellement.

Ensuite, les spécialistes conseillent d’espacer les verres d’alcool et de s’hydrater régulièrement avec de l’eau pour limiter le risque de déshydratation.

« Quant au marché de la parapharmacie, il a beau être inondé de formules “anti-gueule de bois” (à base de vitamines censées stimuler l’activité du foie ou de probiotiques censés “capter” l’alcool avant qu’il ne passe dans le sang), aucune étude scientifique sérieuse n’a pu prouver l’efficacité de ces pilules », indique le spécialiste en biophysique moléculaire.

Selon lui, seul le bon vieux paracétamol peut soulager la migraine liée à l'alcool. Mais attention, le paracétamol n’est pas un médicament sans risque. Tout comme l’alcool, il est toxique pour le foie. Un surdosage de cette molécule peut être fatal pour cet organe.

Les boissons chaudes telles que les infusions à base de romarin peuvent aider à lutter contre la déshydratation. Selon certains herboristes, cette plante améliorerait la circulation sanguine et favoriserait une meilleure santé hépatique.

Le manque de sommeil peut accentuer les migraines. Il est donc conseillé de s'isoler dans un endroit calme à l'abri du bruit et de la lumière pour se reposer.

Les conseils d'une neurologue pour mettre son cerveau en pause et le maintenir en bonne santé

Dans notre société contemporaine, notre cerveau est surstimulé. Le droit à la déconnexion devient essentiel pour laisser le temps à cet organe noble de se régénérer. Dans son livre "Quand votre cerveau dit pause", paru aux éditions DBS, la neurologue Inge Declercq donne des conseils à adopter dans la vie de tous les jours.

Mails, actualités diverses et variées, SMS, messages vocaux… notre téléphone est constamment sollicité par des notifications. Et ces dernières ne sont pas sans conséquence sur notre cerveau. Pour la neurologue et experte en sommeil Inge Declercq, il est urgent de laisser des pauses à ce chef d’orchestre pour lui permettre d’analyser les informations qui lui sont imposées. "Lorsque l’on se déconnecte bien dans la journée, on dort mieux", explique la spécialiste au média belge RTBF.

La stimulation lumineuse empêche la sécrétion de mélatonine

Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet en 2023, 80 % de la population mondiale est confrontée à des niveaux de luminosité nocturne intenses. De nombreux chercheurs ont démontré certaines conséquences de cette pollution, comme la hausse de certains cancers, du diabète, de l'insomnie ou encore des maladies cardiovasculaires. "La stimulation lumineuse empêche la production de mélatonine, qui déclenche et produit un bon sommeil. On a l’impression de bien dormir, mais en fait, il y a des micro-fragmentations", précise-t-elle au média belge.

Sécrétion de dopamine

Autre problème selon la neurologue : la stimulation de dopamine, l’hormone du plaisir, serait toxique pour le cerveau si elle est sécrétée le soir. "Huit personnes sur dix emportent leur téléphone dans leur lit, ce qui est terriblement toxique pour le cerveau."

L’avènement des réseaux sociaux a accentué ce phénomène toxique. "En raison de la grande quantité d’images et d’informations que vous recevez via ce type d’application, le cortex cérébral préfrontal, ou le siège de votre cerveau, ne s’arrête jamais de travailler", décrit la neurologue.

La paralysie de l’analyse

Un autre neurotransmetteur est perturbé par les réseaux sociaux : le glutamate. Acteur important du système nerveux, il agit comme le véritable combustible des synapses (la zone de contact entre deux neurones). Il joue un rôle dans la formation des souvenirs, la gestion de l’attention et la régulation des émotions. Avec les réseaux, ce neurotransmetteur s’accumule et pousse le cerveau à s’arrêter. "C’est ce qui crée ce sentiment de paralysie de l’analyse, où toutes prises de décisions deviennent difficiles voire impossibles", explique-t-elle.

Selon plusieurs recherches, cette surstimulation détériore la mémoire de travail, augmentant le temps nécessaire pour accomplir une tâche. S’installe alors un cercle vicieux : "Plus le stress augmente, plus vous êtes surstimulé, et moins vous êtes capable de prendre des décisions."

Dans son livre, la Dre Inge Declercq donne des recommandations pour mettre son cerveau en pause. En voici un diaporama.

1. Se séparer de son téléphone le soir

La spécialiste conseille de laisser son téléphone de côté deux heures avant d’aller se coucher. Cette action aide le cerveau à se préparer au sommeil.

2. Ne pas se jeter sur son téléphone dès que le réveil sonne

Inge Declercq recommande de laisser passer 30 minutes entre le réveil et la première connexion numérique.

3. Garder la chambre uniquement comme espace de sommeil

Elle déconseille fortement de s’endormir avec la télévision allumée dans la chambre.

4. Respecter les distances avec des écrans

Selon la spécialiste, il est important de maintenir une distance suffisante avec les écrans, et pas seulement pour limiter la fatigue oculaire. Le soir, il faut placer la télévision ou l’ordinateur à une distance d’au moins deux fois et demie la taille de l’écran.

5. Faire des pauses au travail

Mettre en place des micro-pauses de qualité plusieurs fois par jour permet au cerveau de se ressourcer.

6. Se fixer un temps d'écran

Pour lutter contre la paralysie de l’analyse, la spécialiste recommande de se fixer un temps d’écran quotidien à ne pas dépasser.

7. Anticiper la prise de décision

"Si vous avez du mal à choisir une tenue pour le lendemain, préparez le soir trois options parmi lesquelles vous pourrez choisir."

lundi 21 avril 2025

 Le Prix De La Dignité

Dans un recoin oublié du monde, où la poussière collait aux âmes plus qu’aux corps, Samuel était né.
Son berceau, c’était une case de terre battue, fissurée par les saisons cruelles.
Ses premières berceuses furent le souffle âpre du vent contre les toits de chaume, et les soupirs résignés des mères parlant de lendemains toujours incertains.
Dans son village, Samuel regardait les autres enfants enfourcher de vieux vélos cabossés, rire sur le chemin de l’école, courir avec des cartables déchirés mais remplis d’espoir.
Lui n’avait ni vélo, ni cartable, ni même de quoi rêver sans douleur.
Pendant que les autres traçaient leurs premières lignes d’écriture, Samuel, à peine haut comme trois pommes, accompagnait Maman Zara dans la brousse, ramassant des fagots de bois sous le soleil brûlant.
Ils vendaient ces morceaux d’arbres arrachés à la terre pour acheter quelques poignées de mil, un peu d’huile, parfois rien du tout.
Il avait compris très tôt une vérité brutale :
Ici, naître était déjà perdre.
En Afrique, disait-on, la vie te menait déjà 1 à 0 au premier souffle. Si tu n’allais pas à l’école, 2 à 0. Si tu naissais dans la pauvreté, 3 à 0. Et pour égaliser, il ne suffisait pas de courir, il fallait se battre comme un lion affamé.
Samuel n’en voulait à personne, il ne pleurait pas non plus.
Il observait, il encaissait, il s’imprégnait de chaque injustice comme on apprendrait une langue étrangère.
Dans son silence, il jurait que son histoire ne se terminerait pas comme celle de tant d'autres, enterrés vivants dans l’oubli du monde.
Sa mère lui répétait souvent, serrant ses mains calleuses entre les siennes :
- Mon fils, nous sommes pauvres, mais nous avons encore ce que certains riches ont perdu,"la dignité."
Samuel buvait ces paroles comme une eau rare.
Elles étaient son armure contre la honte, son arme contre l’abandon.
Il ne savait pas encore comment, ni quand.
Mais il savait une chose :
Il se battrait pour sa place sous le soleil, jusqu’à son dernier souffle.
Et sans le savoir, il entamait déjà son plus grand combat.

6 conseils pour être sûr d'acheter la bonne paire de chaussures

Entre mode, esthétique et complémentarité vestimentaire, il n'est pas toujours si facile de choisir la paire de chaussures qui vous convient, c'est-à-dire celle qui est bonne pour votre santé. En effet, en cas de mauvais choix, vous en payerez les conséquences : mal aux pieds, mal au dos, mal aux genoux... Comment bien choisir pour éviter ces désagréments ?

Prenez la bonne pointure

Ni trop grandes, ni trop petites, vos chaussures doivent s'adapter à votre pied et non l'inverse. Comment savoir si c'est bien le cas ? Lorsque vous poussez votre pied vers l'avant, vous devez pouvoir mettre votre doigt entre votre talon et la chaussure.

Autre astuce à appliquer : Achetez-les le soir, lorsque vos pieds sont déjà gonflés. Vous devez alors pouvoir enfiler et ôter vos chaussures facilement.

Cas particulier : les chaussures de sport. Pour celles-ci, prenez, à l'inverse, une pointure au-dessus, car les exercices physiques font encore plus gonfler les pieds.

Adoptez des talons de 3,5 à 4 cm

S'ils sont plus hauts ou si la chaussure est trop plate, vous risquez de modifier votre posture et d'en souffrir plus tard notamment avec des maux de dos et de genoux.

Avec des talons trop hauts, les pieds ont aussi tendance à glisser vers l'avant, ce qui comprime les orteils et favorise la survenue de cors, de durillons ou encore d'oignons.

Si vous tenez vraiment à porter des talons hauts, alternez avec deschaussures plates. Rien ne vous interdit d'aller travailler enchaussures plates et d'enfiler vos talons uniquement pour les réunions ou une fois arrivée sur votre lieu de travail.

Soyez attentif à tout frottement

Chaussures trop larges, trop longues ou inversement trop petites... autant de désagréments qui sont sources de lésions comme les ampoules ou les durillons.

Naturellement, pour éviter les frottements, vous risquez de modifier le déroulement de votre marche et de changer vos appuis, ce qui sera inexorablement à l'origine de douleurs.

Privilégier un bon maintien

Malgré tout, votre pied doit être parfaitement maintenu. S'il flotte dans la chaussure, vous risquez des micro-tendinites. Choisissez un cuir de bonne épaisseur au détriment du caoutchouc et du plastique pour un maintien optimal. Mais attention de ne pas tomber dans l'excès en choisissant un cuir trop épais qui entrave les mouvements et qui est source de blessures.

Idéalement, privilégiez aussi les chaussures qui maintiennent bien la cheville.

A chaque sport sa chaussure

Concernant les chaussures de sport, choisissez-les adaptées à votre sport et à la morphologie de votrepied. Vous devez donc vous équiper dans un magasin spécialisé. Outre le fait de prendre une pointure au-dessus, privilégiez leschaussures légères. Changez-les souvent, avant qu'elles ne remplissent plus leur rôle d'amortisseur.

Soyez particulièrement vigilant si vous pratiquez la course à pieds. La qualité d'amortissement est primordiale : à chaque foulée, le choc est important, ce qui peut rapidement meurtrir vospieds et votre colonne vertébrale.

Ne partagez pas vos chaussures

Enfin, une paire de chaussures, c'est personnel. Ne reprenez pas les anciennes chaussures de running de votre copine qui vient d'abandonner la course à pieds, même si celles-ci sont encore en parfait état. Ne laissez pas non plus vos enfants échanger les leurs. Pour la santé du pied, les chaussures ne se partagent pas.

dimanche 20 avril 2025

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LA MORT DANS TOUS SES ÉTATS


Chers amis,

Le médecin n'est pas un métier comme un autre puisqu’il a trait à la vie et à la mort, et qu’il a un pouvoir sur la vie d'un autre. Figure inverse du bourreau qui enlève la vie, le médecin doit tout faire pour la conserver, comme il s'y engage solennellement. Intervenant souvent en urgence, disposant seul des gestes qui sauvent, le médecin est une sorte de « dieu mortel » de qui dépend la survie.

Cette puissance quasi charismatique l'a toujours rendu proche des fonctions sacerdotales qui prennent soin des âmes et, selon les croyances, les sauvent par leur intercession. Il existe une sorte de proximité entre chaman, sorcier, prêtre et médecin, parce qu'ils remédient tous à une situation qui nous échappe et que nous ne pouvons vaincre seuls. Le médecin n'est pas seulement un intermédiaire technique dans une division du travail (comme l'artisan ou l'avocat), il est appelé « au secours », et sa mission consiste à nous aider à ne pas mourir, au moins actuellement.

Il ne faut pas s'étonner si le médecin tire de ce magistère une double puissance, symbolique et réelle. L'aide qu'un médecin peut apporter à un patient s'apparente à un acte de bienveillance altruiste aux conséquences spectaculaires et disproportionnées.

Être à même d'apporter un bienfait aussi sublime que sauver la vie confère un sentiment de puissance qui a une connotation magique. Si une mère donne la vie, un médecin la protège ou la sauve. Il naît, de ces manières d'être et de faire, une « aura » de sacralité, parce qu'on sert, avec des moyens modestes, un bien souverain : la vie d'une personne humaine. Il résulte de tout cela un sentiment de grande responsabilité, de gravité et de sérieux.


Un processus irréversible

Bien que ce soit très difficile à admettre dans notre culture et notre société, le premier travail intérieur à effectuer lorsque vous êtes atteint d’une maladie grave, même si vous êtes terriblement effrayé par l’approche de la mort, est d'apprendre à considérer petit à petit la maladie qui vous touche comme une richesse à venir, et non comme une punition ou une injustice qui vient de vous être infligée.

« Pourquoi suis-je malade ? Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? » sont souvent les premiers cris naturels de révolte.

Même si vous avez en vous des possibilités d'autoguérison, vous devez accepter que, parfois, le processus de la maladie soit irréversible. Nous restons tous en effet bien modestes face aux lois de la Nature. Toutefois, si le malade n'a pu sortir vivant du mal qui l'avait atteint, mais a pu trouver un sens à ce qu'il vivait et se libérer intérieurement, il mourra l'âme en paix.

De toute façon, la séparation entre la vie et la mort n'existe pas vraiment. La vie se poursuit éternellement, dans une autre dimension que nos sens ne peuvent pas capter. C'est juste un accès à un plan différent, « vibratoire », où nous n'avons plus besoin d'une enveloppe corporelle pour continuer notre cheminement. C'est plus facile à comprendre lorsque vous avez parcouru un petit bout de chemin sur Terre.

Cette route dans l'espace matériel vous montre en effet déjà que votre existence représente une perpétuelle renaissance de votre être. Quel que soit l'âge que vous ayez en lisant cet article, vous pouvez constater vous-même toutes les métamorphoses que vous avez connues depuis que vous êtes arrivé en tant que fœtus dans le ventre de votre mère. La vie a été depuis un incessant changement.

Vous arrivez sous une forme et une identité précises, avec un « bagage » spirituel, des acquis, un chemin d'évolution à accomplir et vous repartez un jour, quand il est temps pour vous, vers d'autres sphères, sous un autre aspect, délesté de tout ce qui ne vous est plus utile, mais nourri de nouvelles expériences et d'une nouvelle conscience.

Tous ceux qui décèdent jeunes n'ont peut-être pas le besoin spirituel de rester autant que d'autres dans cette existence terrestre. Certaines âmes ont aussi pour rôle de venir aider à faire évoluer une famille ou un groupe d'humains de par leur courte existence. La difficulté dans la mort est ce passage vers un inconnu, quitter une enveloppe corporelle, une identité, une famille.

C'est aussi la peur du vide, du néant, de l'oubli à jamais. La mort n'est pourtant qu'une continuité logique de votre existence. Mourir c'est se dénuder, enlever son vêtement qu’est « le corps ». L'âme se distancie alors tout naturellement de lui. Le corps est éphémère et périssable et il redevient poussière, mais en partie seulement, car l'âme est universelle et effectue un retour à « son identité source » pour perpétuer son évolution.


Ne plus craindre de mourir

« On ne souffre pas au moment de la mort. Ce qui fait souffrir, c'est la peur qu'on a d'elle. »
 
Maître Philippe de Lyon

À ce jour, la mort fait pourtant toujours aussi peur, même peut-être de plus en plus, car nous sommes loin de raisonner dans le calme intérieur à son propos. La maladie et la vieillesse sont devenues de ce fait des sujets tabous et effrayants pour la plupart. L'espérance de vie n'a cependant jamais été aussi élevée dans nos pays occidentaux du 21ème siècle.

Ce n'est pas uniquement en raison de nos techniques de santé et d'hygiène de vie qui se sont perfectionnées. La raison première est surtout que les hommes luttent désespérément pour fuir la mort, ce qui est insensé, puisqu'on sait qu'elle finit toujours par arriver. L'être humain vit donc plus longtemps, ce qui devrait le rassurer.

Cependant, il ne vit pas forcément une vie de meilleure qualité, souvent intoxiqué par des pilules, injections ou autres artifices suite à la dégénérescence inéluctable de ses activités organiques et mentales. La santé physique ne détermine pas la santé d'une vie. Croire qu'une vie plus longue est une vie meilleure est un leurre. Il n'est d'ailleurs pas sage de donner à tous les individus une grande longévité.

En voulant se protéger à tout prix de la maladie, rester jeune et retarder l'heure de sa mort, l'homme se fragilise beaucoup plus, est plus vulnérable aux psychosomatiques et autres manifestations naturelles. Il perd surtout beaucoup d'énergie pour évoluer réellement dans son existence. Ses systèmes de défense se réduisent, car il s'enlise dans un confort extrême, vit dans des milieux trop aseptisés et ne s'adapte plus à ce qui le sort de sa bulle. De ce fait, on rencontre de plus en plus de personnes atteintes d'angoisses diverses et troubles psychiques qui altèrent leur joie de vivre et leur convivialité, surtout dans les milieux dits « favorisés ».


Nos ancêtres avaient beaucoup moins cette préoccupation : ils privilégiaient davantage leur âme pour mieux accepter leur état et leur devenir et ils mourraient sereinement. En revanche, ils ne passaient pas de longues années seuls, désemparés, coupés du monde extérieur, dans un fauteuil roulant ou dans un lit d'hôpital rongé par la peur de disparaître.

Il est donc vraiment temps d'aborder le sujet de la mort avec plus d'ouverture et de conscience, sans panique ni déformation de ce qu'elle représente vraiment.


Vivre après la mort

Les médecins considèrent la mort comme l'ennemie ultime qui doit être combattue avec toutes les armes technologiques de la médecine moderne. Rien dans les hôpitaux ne prépare en effet un patient à accepter la mort comme une forme de guérison et une future résurrection. Pourtant, vie et mort sont sœurs. L'homme moderne l’occulte. Il ne sait plus mourir. Alors que pour l'homme des civilisations anciennes et archaïques, la vie et la mort étaient deux états de l'être, pour notre homme moderne, la mort est toujours un anéantissement sans retour.

Si la vie est un mouvement circulaire et continu, un cycle que la mort physique n'interrompt pas, alors la mort ne peut pas être une disparition totale et définitive d'un individu. Il y a forcément une autre forme d'existence après, car plus on s'éloigne de la matière, plus puissante est l'énergie, donc la Vie. Le défunt continue à vivre en dehors de son enveloppe physique, car son âme revient alors simplement à son identité première, c'est-à-dire vers la contemplation de la Vérité même.

La conscience que nous devons développer sur cette Terre va même bien au-delà du Dieu tel qu'il nous est présenté par les religions. La conscience divine n'est qu'une étape pour nous aider à orienter notre conscience personnelle différemment, avec plus d'Amour et de compassion pour nous-mêmes et pour les autres. Nous devons réaliser que la nature qui nous entoure et tout ce que nous vivons nous apportera tout ce dont nous avons besoin pour nous élever.

Grand drame de l'homme déphasé, la mort est une transmutation. La Vie ne cesse jamais ; la mort n'existe pas. Le corps n'est que matière inerte ; l'Esprit qui lui donne la Vie est Énergie. L'Énergie est éternelle.

La mort n'est crainte ou angoisse que pour ceux qui omettent leur tâche et sacrifient l'Essentiel.

Pour celui qui est en Relation et n'agit qu'en conformité avec la Présence, la mort est la continuation de la vie, elle est l'intemporel qu'il a déjà fréquenté. L'esprit individuel continue son voyage équipé des savoirs et de la Connaissance acquis ici-bas. Si l'équipement acquis sur Terre ne comporte que des « savoirs », il continuera à ne rien comprendre à sa nouvelle forme de vie ; il restera attaché à ce qu'il a quitté : sa petite dimension terrestre. S'il a acquis de la Connaissance, alors sa dimension sera élargie.

Nous baignons dans un océan de Vie qui est la Vie même, l'Énergie du Divin. Nous en sommes faits, à nous d'apprendre à le ressentir grâce à l'expérience directe. Ceux qui s'y ouvrent et ainsi se changent eux-mêmes, parviendront à changer le Monde.

Si tout est cyclique dans l'Univers, devons-nous parler d'une réincarnation possible ?

Pourquoi pas ? Pourquoi l'éternel retour, l'universelle gravitation, l'universel mouvement pendulaire, le perpétuel flux et reflux ne nous conduiraient-ils pas à reprendre la ronde des existences ? Mais ceci est certainement beaucoup plus compliqué que certains ne nous le disent.

L'Alliance est Réalité dans l'Invisible.

Elle ne saurait être simples rites, protocole, étiquette, amulettes, cérémonies, routine ou gestes... Ce ne sont là que manifestations pour satisfaire l’intellect ; comme toutes choses matérielles ou intellectuelles elles se dégradent et s'usent avec le temps.

Chaque individu mûrit, à son gré, le fruit de son après-existence terrestre ; ce fruit lui coûtera sa vie matérielle... Car le fruit se substitue à la fleur, la fleur au bouton, le végétal à la semence...

« Qui se dépêche approche de la mort par-devant, qui tarde s'approche de la mort par-derrière. Entre les deux : l'éternité. Qui agit à temps ignore la mort », dit l'Ange.


Le Salut et la vie éternelle

La question de la mort est la pierre angulaire de l'Église et de la médecine. La plupart des religions de la planète, sinon toutes, sont des réponses à la question de la mort, qui hante le commun des... mortels.

Otez la peur de la mort et vous supprimez l'essentiel du besoin de croire, quelle que soit la façon dont il s'exprime. La promesse d'un au-delà, l'assurance d'une vie après la mort, et même d'une vie meilleure, sans maladie, sans misère, l'espoir d'un paradis, d'une récompense pour les justes, c'est tout cela - qu'il soit vrai ou non - qui nourrit la foi chrétienne. C'est tout cela aussi que les autorités ecclésiastiques ont su utiliser à travers les siècles pour contrôler l'existence des individus.

L'Église apportait à ses ouailles l'espoir du salut et de la vie éternelle, l'espoir d'un au-delà paradisiaque - pour ceux ayant respecté ses commandements - qui justifiait toutes les souffrances et les injustices de ce monde-ci. Tout cela méritait bien quelques sacrifices, quelques pénitences et privations : qu'est-ce qu'une vie humaine en regard de l'éternité ?

La médecine moderne, qui a substitué le culte du corps à celui de l'esprit, cultive aussi l'ambition à peine cachée de vaincre la maladie et la mort. Elle a tout naturellement remplacé la quête d'un salut et d'une vie éternelle hypothétiques par la recherche de la santé parfaite sur ordonnance et l'espoir, sinon de l'immortalité physique, du moins d'une vie s'allongeant indéfiniment : le nombre croissant de personnes qui demandent à être cryogénisées après leur décès en témoigne.

Ce fol espoir est entretenu un peu rapidement par quelques émules du Dr Frankenstein, sur la base des résultats, pourtant bien aléatoires, de greffes d'organes et des promesses du génie génétique (clonage, réserve d'organes, etc.). L'absence de recul sur ces méthodes laisse songeur quant aux espoirs que l'on fonde sur elles. D'autant plus que derrière les résultats mirifiques dont la presse aime à se faire l'écho se profilent bien souvent des effets secondaires inattendus, comme c'est presque toujours le cas dès que l'on touche au vivant.


Mais qu'importe, pour beaucoup, le paradis ne se situe plus dans un Eden métaphysique, il est désormais à portée de main : bientôt les hommes vivront éternellement sur terre, grâce aux progrès de la médecine, entourés d'espèces végétales et animales revues et corrigées, ou créées de toutes pièces en laboratoire par le génie humain. Dieu - s'il existe - n'avait fait qu'un brouillon imparfait avec sa Création, mais heureusement, l'homme est intervenu pour arranger les choses.

Si le ciel valait bien quelques souffrances et privations, le paradis terrestre a, lui aussi, son coût : erreurs médicales (qui, avec les moyens modernes, prennent désormais des proportions considérables : vaccins, sang contaminé, etc.), expérimentation animale et humaine, et - si l'on inclut dans cette dynamique les biotechnologies et les manipulations du vivant - dénaturation des espèces végétales et animales, etc.

C'est d'ailleurs dans la façon dont ses erreurs et ses échecs sont tolérés par la société que la médecine révèle le mieux sa dimension religieuse et l'aura protectrice dont elle est entourée. Dans nul autre domaine, on ne tolérerait une marge d'erreur aussi grande, ni on ne poursuivrait dans la même direction avec des résultats qui, à long terme, s'avèrent mitigés.

Le message principal que la médecine s'efforce de faire passer à ses fidèles à travers les médias est que l'on vit plus longtemps et mieux, que la lutte contre le cancer progresse, que demain, on maîtrisera le vivant et que l'on fera reculer la mort, quitte à trafiquer chiffres et statistiques pour conforter ce credo. Comme nombre de croyances religieuses, les croyances médicales servent à protéger l'homme de la peur de la mort, au lieu de lui apprendre à y faire face, à l'accepter, processus indispensable à qui veut vraiment vivre.

La médecine nie la mort, qui représente pour elle un échec. Elle parle clonage, génie génétique, greffes d'organes, etc. Même si d'indéniables progrès ont été réalisés ces dernières décennies, la mort reste un sujet tabou.


On prolonge indéfiniment la vie d'individus réduits à l'état de légumes, gonflant ainsi artificiellement les statistiques de longévité, sans prendre en compte la qualité de vie dont jouissent ceux qui sont traités ainsi. La mort n'est pas vaincue, elle est maquillée, cachée, niée. Et la religion médicale n'est rendue possible qu'en raison de cette croyance, alimentée par les médias, qu'un jour la médecine aura raison de la mort.

La peur de la mort est ainsi le ciment de la relation de dépendance qui s'établit entre l'individu et le prêtre ou le médecin.


Ils ont frôlé la mort !

Avant d'aller ad patres et de rejoindre le paradis, les agonisants éprouvent une gamme d'émotions. Mais à qui se confier avant le passage inéluctable ? Qui maîtrise la psychologie du moribond ?

Elisabeth Kübler-Ross (EKR), la célèbre psychiatre helvético-américaine (1926-2004), tire tout son enseignement de sa pratique clinique.

« Loin de s'éteindre, et en dépit des apparences souvent trompeuses de son masque de souffrance, tous les conflits intérieurs s'exacerbent chez l'individu « en fin de parcours ». Il a, plus que jamais, besoin qu'on l'aide à évoluer. Car l'agonie ne constitue pas un bloc. C’est un processus extraordinairement différencié ».

EKR distingue schématiquement cinq stades :
  • Le refus (« Je ne vais pas mourir »).
  • La colère (« Mais qu'ai-je fait à Dieu ! »).
  • Le marchandage (« Faites que je tienne jusqu'au retour de vacances de mon fils »).
  • La dépression (le mourant vit son propre deuil, il sombre dans une sorte de léthargie).
  • Enfin l'acceptation (le mourant va, si l'on peut dire, « bien » ; dans un étrange retournement de situation, c'est ce moribond qui communique à présent de l'énergie à ses accompagnateurs).
Selon EKR, spécialiste des NDE (« near death experiences » ou « expériences de mort imminente » - EMI), l'importance relative des cinq stades varie, mais pas leur ordre de succession : on n'atteint généralement pas l'acceptation sans être passé, par exemple, par la colère. Les mourants restent souvent bloqués à l'un des stades intermédiaires. L'objectif de l'accompagnateur est d'aider le déroulement harmonieux des différents stades, suivant une technique qui rappellerait presque le divan : il s'agit surtout d'écouter. La qualité de cette écoute est essentielle. Le mourant devient hypersensible à la communication périphérique. Il est impossible de le tromper : un accompagnateur qui n'aurait pas, lui-même, peu ou prou réglé son propre problème avec la mort s'interdirait toute efficacité.

En même temps, sa recherche se complexifie. Un inexorable engrenage l'attire toujours plus loin dans l'inconnu. L'observation du cinquième stade en particulier (celui de l'acceptation), lui apporte une foule de données inexplicables dans le cadre des paradigmes officiels. Certains mourants semblent soudain doués d'une perception extra-sensorielle ; ils deviennent clairvoyants ; certains sont confrontés à une NDE. Un jour, une certaine Mme Schwarz raconta à EKR une étrange hallucination.

Elle venait de tomber dans le coma quand soudain, elle eut l'impression de « sortir de son corps » et de flotter au plafond. De là-haut, elle affirma avoir contemplé son propre corps, que les médecins s'acharnaient à ranimer. Elle se sentit merveilleusement bien, n'éprouvant plus aucune douleur. Puis elle eut la sensation d'être aspirée dans un gouffre sombre, au bout duquel « brillait une lumière extraordinaire ».

Une lumière plus puissante que le soleil et dont se dégageait une « force » impossible à décrire. 
« Le seul mot humain qui convienne est amour. Quand je suis entrée dans cette lumière, ce fut comme si tout l'amour dont l'univers est capable m'avait envahie. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien. J'avais la nette impression d'être "enfin chez moi". Et ça ne ressemblait pas à un rêve. D'ailleurs je suis absolument convaincue que ceci m'est réellement arrivé. », raconte la dame en question.


Depuis son étrange expérience, elle dit avoir perdu toute peur de la mort. Son médecin prend note du témoignage. Sans plus. C'est une belle hallucination, mais qu'en faire ? Elle ignore encore qu'elle vient de vivre sa première NDE. D’autres témoignages s’accumulent, l'étrange hallucination revient, quasiment identique, dans plusieurs d’entre eux. Chaque fois, l'individu dit « être sorti de son corps » alors qu'il vient de sombrer dans le coma ou même dans un état de mort clinique (cœur et respiration arrêtés), et s'être vu de l'extérieur...

Ce qui interpelle d'abord dans les récits des experiencers (les rescapés d'une mort clinique qui disent avoir vécu cette fameuse expérience), c'est leur similarité avec de très anciens récits mythiques, en particulier égyptiens et grecs.

On observe que ce qui est arrivé à ces gens ne correspond à rien dans les annales de la psychiatrie ou de la psychologie contemporaines. Or les progrès des techniques de réanimation sont tels que l'on trouve de plus en plus de personnes ayant survécu à un épisode de mort clinique. Sans se poser davantage de questions, un médecin anesthésiste-réanimateur consacre sa vie à colliger tous les récits de NDE. Aujourd’hui il a collecté cent cinquante récits, qu'il découpe et réaménage en un récit-type comportant quinze phases principales (tous les experiencers ne sont pas allés jusqu'au bout des quinze étapes) :
  1. L'expérience est essentiellement indicible.
  2. L'individu se croit mort.
  3. Un immense sentiment de paix l'envahit.
  4. Des bruits étranges lui parviennent, il ne sait d'où.
  5. Il a l'impression de sortir de son corps ; flottant en l'air, il se voit de l'extérieur dans le décor où il a « perdu conscience ».
  6. Soudain il se sent attiré par un vide sombre.
  7. Des figures d'amis ou de parents décédés lui apparaissent.
  8. Il aperçoit au bout du tunnel une lumière blanche et dorée « dégageant une formidable radiation d'amour ».
  9. Ses souvenirs les plus anciens remontent à sa conscience qui n'a jamais été aussi limpide ; il revoit toute sa vie défiler dans son esprit.
  10. Mais quelque chose l’arrête ; il comprend qu'il va falloir rebrousser chemin.
  11. En un éclair il se retrouve dans son corps.
  12.  Il veut raconter son aventure, mais personne ne le croit.
  13.  Il se rend compte que son échelle de valeurs a changé. Les détails de sa vie comptent désormais davantage que les grandes lignes, et les relations avec les autres deviennent prioritaires par rapport à des détails insignifiants. En un mot, l'experiencer devient un être plus spirituel.
  14.  Il n'a plus peur de la mort, persuadé dorénavant de posséder une âme immortelle.
  15.  Chaque fois qu'une vérification a été possible, en particulier lors de la cinquième étape, le réanimateur assure que les récits se sont avérés exacts.
En s’appuyant sur de nombreux témoignages et des récits édifiants, on relève l’universalité du lien que nous entretenons avec l’invisible. Un lien intime, parfois poétique et qui prend bien des formes. Intuitions, rêves prémonitoires, synchronicités, dialogue avec un ange gardien ou une présence protectrice… Les chemins vers la prescience d'un ailleurs, d'une possible proximité avec l’au-delà, sont innombrables.

Au cours de cette exploration unique, il apparaît clairement que le sentiment de pouvoir compter sur d'autres forces que la sienne est partagé, fondamental et naturel.

Portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem
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A tous les croyants, je leur souhaite de joyeuses Pâques, la plus importante fête des chrétiens et des juifs. Après la mort du Christ, on assiste à sa résurrection.

(...) vous leur répondrez (à vos fils) : « C’est le sacrifice de la pâque en l’honneur de Yahvé, qui a passé devant les maisons des fils d'Israël, en Egypte, lorsqu'il a frappé l'Egypte, tandis qu'il épargnait nos maisons. »

BIBLE Jérusalem, Exode, XII, 27.

Le Seigneur passera pendant la nuit et tuera tous les premiers nés égyptiens. Saura-t-il discerner les enfants d’Israël ? Oui, car chaque famille aura, la veille au soir, immolé un agneau ; prête au départ, en tenue de voyage, ayant renoncé au pain levé des villes, elle attendra. Sur la porte elle aura inscrit un signe avec le sang de cette victime qui, semblable au bélier d'Abraham, rachète la vie des enfants de Dieu (...) La Pâque est née, la fête du « passage » ; Israël la commémorera d'année en année, au souvenir de la nuit où la puissance de mort « passa outre » et contraignit la force brutale à laisser agir Dieu.

DANIEL-ROPS, le Peuple de la Bible, II, 1.

Pâques est une fête chaleureuse et joyeuse, un beau symbole de renouveau et de renaissance. C'est le moment idéal pour se retrouver en famille ou entre amis, profiter ensemble de l'arrivée du printemps et partager des instants simples mais précieux. À cette période de l'année, on ressent pleinement le réveil de la nature après l'hiver : les jardins refleurissent, les oiseaux chantent à nouveau, et tout semble reprendre vie autour de nous.