On raconte qu’un jour, un journaliste demanda à Albert Einstein ce que cela faisait d’être l’homme le plus intelligent de la planète. Einstein répondit :
— Je ne sais pas. Vous devriez poser la question à Nikola Tesla.
Le 7 janvier 1943, dans la chambre 3327 de l’hôtel New Yorker, s’éteignait l’un des plus grands génies de l’histoire. Il avait 86 ans. Il est mort seul, comme tant de visionnaires. Mais il laissa derrière lui une vie vouée à la science… et un héritage qui brille encore.
Enfant, son destin semblait tracé : il deviendrait prêtre. Mais un épisode bouleversa sa route. En pleine lutte contre le choléra, à l’article de la mort, Nikola arracha une promesse à son père :
— Je guérirai peut-être, lui dit-il faiblement, si tu me laisses étudier l’ingénierie au lieu de la théologie.
Le père, bouleversé, accepta. C’est alors que Tesla comprit que le chemin s’ouvrait devant lui.
Guéri grâce au remède à base de haricots d’une vieille femme, il entama sa formation technique. Lors d’une conférence à Graz, il vit une machine à courant continu. Son esprit se rebella. Et s’il existait une meilleure manière ? Quand il partagea son idée du courant alternatif, son professeur la rejeta comme irréalisable.
Mais Tesla ne connaissait pas les limites.
Le temps prouva que le monde avait besoin de sa folie : le courant alternatif, le moteur à induction, la transmission sans fil… tout cela est né de son esprit. Tandis que d’autres inventaient, Tesla imaginait des systèmes. Il rêvait le futur.
Et ce futur arriva.
Les chutes du Niagara furent le théâtre de sa victoire : c’est là qu’on installa la première centrale hydroélectrique utilisant ses brevets. C’est là qu’aujourd’hui, une statue l’observe, posée sur l’un de ses moteurs. Silencieuse. Majestueuse. Incomprise.
Les États-Unis utilisent toujours une fréquence de 60 Hz. C’était son idée.
Sans lui, le monde serait dans l’obscurité.

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