Pamplemousse, alcool, réglisse : les 3 duos "toxiques" qui augmentent le danger de vos médicaments
Alcool et médicaments : un cocktail à haut risque
Le duo toxique que forment un médicament et l'alcool peut avoir des conséquences graves. L'alcool ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central, son association avec des anxiolytiques, des opioïdes ou certains antidépresseurs majore dangereusement la somnolence et la perte de vigilance. Le risque d'accidents, de chutes devient alors majeur, même après une consommation jugée modérée.
Au-delà de la sédation, d'autres organes sont en première ligne. La prise d'alcool avec du paracétamol augmente fortement le risque de toxicité pour le foie. Associé à l'aspirine ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l'alcool accroît le danger d'ulcères et d'hémorragies digestives.
La réglisse, ennemie silencieuse du cœur
Largement présente dans les confiseries, certaines boissons et des tisanes, la réglisse contient un principe actif puissant : l'acide glycyrrhizique. Consommé en excès, il déclenche un mécanisme qui pousse le corps à retenir le sodium et à éliminer massivement le potassium dans les urines. Cette perte de potassium, ou hypokaliémie, combinée à une augmentation de la pression artérielle, explique le lien dangereux entre réglisse et hypertension artérielle, avec un risque de crise hypertensive.
Chez les personnes souffrant déjà de problèmes cardiovasculaires, l'interaction avec des diurétiques ou des antihypertenseurs peut vite devenir critique. D'après l'Anses, entre 2012 et 2021, pas moins de 64 cas d'intoxications graves liés à la réglisse ont été analysés par les Centres Antipoison.
Que faire en cas d'erreur ou d'oubli ?
Si vous suspectez un surdosage médicamenteux après avoir consommé un de ces produits, contactez immédiatement les urgences (15 ou 112) ou le centre antipoison le plus proche. Sans symptôme mais avec un doute, votre pharmacien ou médecin évaluera le risque.
Savoir que faire en cas d'oubli de médicament est tout aussi crucial. La règle d'or est de ne jamais doubler la dose suivante pour compenser. La plupart des notices donnent des instructions précises. En cas de doute, surtout avec un traitement critique, un appel à votre pharmacien s'impose.

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