On raconte que dans un village, vivaient côte à côte un professeur retraité et un riche commerçant.
Le professeur, avec patience, arrosait ses plantes avec juste ce qu’il fallait, sans excès.
Le commerçant, lui, débordant de moyens et d’attention, arrosait abondamment ses plantes et leur apportait un soin constant.
Au fil des jours, les plantes du commerçant semblaient bien plus belles : elles étaient grandes, vertes et éclatantes.
Celles du professeur paraissaient plus simples, mais robustes.
Un jour, une violente tempête frappa le village : des pluies fortes et des vents puissants s’abattirent toute la nuit.
Le lendemain matin, les habitants sortirent pour constater les dégâts.
Le commerçant découvrit avec stupeur que toutes ses plantes avaient été arrachées et détruites.
En revanche, celles du professeur étaient restées debout, solides, comme si elles n'avaient rien subi.
Surpris, le commerçant demanda au professeur :
"Comment cela se fait-il ? Mes plantes étaient mieux entretenues que les tiennes, plus belles aussi, et pourtant, elles n’ont pas résisté !"
Le professeur répondit avec un sourire :
"En leur donnant tout sans effort, tu as rendu tes plantes fragiles. Elles n’ont jamais eu besoin de chercher leurs ressources.
Moi, en limitant l’eau, j’ai obligé les miennes à étendre profondément leurs racines pour survivre.
C’est cette force invisible qui les a sauvées."
Trop de confort affaiblit.
Les difficultés forgent la vraie force.

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