Maladies : faut-il leur dire « merci » ?
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Trouver le sens, d’Auschwitz au Laos
Toutes les civilisations humaines ont donné un sens « symbolique » aux évènements frappants – les intempéries, les calamités, les décès, les conflits…
C’est sans doute un besoin « impérieux » pour l’être humain – pour chacun d’entre nous.
Victor Frankl, un neuropsychiatre rescapé du camp d’Auschwitz, a montré à quel point le « sens » pouvait être précieux.
Parmi ses compagnons d’infortune, ceux qui avaient le mieux survécu étaient ceux qui avaient une
vie intérieure
riche, une forme de
spiritualité
qui leur avait permis d’échapper à l’horreur du quotidien.
« L’important n’était pas ce que nous attendions de la vie mais ce que nous apportions à la vie. Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s’imaginer que c’était à nous de donner un sens à la vie chaque jour et chaque heure. »
La maladie, elle aussi, est une épreuve que la plupart des civilisations humaines accompagnent d’un sens symbolique.
Prenez cet exemple raconté également par Thierry Janssen :
« Je me souviens de l’histoire du jeune Taï Neua, au Laos, chez qui un médecin avait diagnostiqué une tuberculose pulmonaire. Peu convaincu par cette explication médicale, le jeune homme avait interrogé le guérisseur du village.
Ce dernier assura que le mal n’était pas dû à un microbe mais au fait que le grand-père du patient, décédé quelques mois auparavant, avait capturé son âme afin de pouvoir travailler dans les rizières célestes et s’acquitter d’une dette qu’il n’avait pas pu rembourser de son vivant.
Apaisé par les paroles du guérisseur, le jeune homme retourna auprès du médecin pour lui expliquer la « vraie raison » de son malheur. A défaut de soigner ses symptômes physiques, on peut imaginer que le fait de savoir comment, à cause de qui et pourquoi il crachait du sang fut pour ce jeune Taï Neua un grand soulagement psychologique.
Le sens de sa maladie dépassait l’intérêt pour sa propre personne ; il s’inscrivait dans la volonté de réparer le passé, de rétablir l’ordre dans la communauté et d’assurer le bon déroulement du futur. »
La croyance de Taï Neua vous paraît probablement un peu absurde.
Mais pourquoi essayer de la « démystifier », si cela peut lui apporter un apaisement de l’âme, précieux pour mieux guérir ?
Pourquoi priver les malades des formidables pouvoirs des pensées positives sur le corps, et de ses impacts bénéfiques sur sa santé ?
À partir du moment où vous ne rejetez pas la science et suivez vos traitements, pourquoi ne pas mettre « toutes les chances de votre côté » en s’ouvrant aux éventuelles « causes psychologiques » ou la symbolique de votre maladie ?
Ce peut être d’autant plus bénéfique que la maladie est
le moment où jamais pour
faire le point sur votre existence – et de voir ce que vous pouvez changer pour mieux vivre !

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